A la veille de la COP 21, voici un nouvel article sur les moyens mis en place au niveau international pour lutter contre le changement climatique.
La COP 21 qui se réunit à Paris à partir du 30 novembre au 11 décembre 2015, en présence de 150 chefs d'états et de gouvernements, est l’héritière de plus de 20 ans de réunions internationales consacrées au climat.
Deux
accords majeurs déjà adoptés au niveau international
En
1992, au Sommet
de la Terre de Rio,
196 parties (195 Etats et l’Union européenne en tant
qu’institution) ratifient la Convention-cadre des Nations Unies sur
les changements climatiques (CCUNCC). Cette
Convention‐cadre est une convention universelle de principe, qui
reconnaît l’existence d’un changement climatique d’origine
humaine et donne aux pays Industrialisés le primat de la
responsabilité pour lutter contre ce phénomène. Elle comporte des
dispositions relatives à la communication des informations portant
sur les émissions dans l’air des gaz à effet de serre.
Ainsi, depuis lors et la première fois à Berlin en 1995, les Parties se réunissent annuellement lors de conférences mondiales - les Conférences des Parties (COP) - au cours desquelles sont prises des décisions, à l'unanimité ou par consensus, pour respecter les objectifs de lutte contre les changements climatiques.
La COP, qui se tiendra à Paris, sera la 21ème du genre, d'où le nom de "COP21".
La COP 3 réunie au Japon en 1997, doit sa notoriété à la conclusion du Protocole de Kyoto, ratifié en 2005. Celui-ci précise les engagements assignés essentiellement aux pays développés, à savoir la réduction de leurs gaz à effet de serre de 5 % entre 2008 et 2012 par rapport à 1990.
De Berlin à Lima: vingt ans de COP
Depuis 2005 plusieurs séquences de négociations se sont succédées pour préparer l'après Kyoto en 2020.
En 2007, la feuille de route de Bali structurait la discussion autour de quatre thématiques principales: atténuation, adaptation, développement et transfert de technologie et financement. Depuis Copenhague en 2009, la réduction des émissions de GES pour limiter le réchauffement à 2°C reste l'objectif clé du processus.
Devant la difficulté à parvenir à un nouvel accord impliquant tous les pays avant l'échéance du protocole de Kyoto, celui-ci a été prolongé jusqu'en 2020. En donnant un nouvel horizon de temps, cette décision a permis d'engager un processus unique de négociation sur l'après 2020 qui devrait aboutir à un accord global à Paris en 2015.
La COP21 de Paris
La COP21 qui se déroulera à Paris, sur le site de Paris-Le-Bourget, du 30 novembre au 11 décembre 2015 est la plus grande conférence de ce type jamais organisée en France. Près de 40 000 personnes sont attendues: délégués du monde entier, observateurs et autres invités (scientifiques, syndicats professionnels, élus, experts indépendants, ONG et autres représentants de la société civile), journalistes, etc.
L'enjeu de ce rendez-vous crucial est d'aboutir au premier accord universel et contraignant pour contenir le réchauffement de la planète et adapter les sociétés aux effets du dérèglement climatique. Avec, à la clé, la question sensible du financement des mesures d'adaptation que les états auront à prendre pour satisfaire aux objectifs contraignants fixés.
Le rôle de la France dans la COP21
Outre l'organisation de l'événement, la France est officiellement Présidente de la COP21. Elle va jouer un rôle central dans les négociations. Cette COP doit en effet aboutir à la conclusion de l'accord multilatéral sur le climat pour la période post-2020.
En cette année où le processus de la CCNUCC arrive donc à une étape décisive, la France aura la lourde responsabilité de faire aboutir les négociations. Ce qui rend plus complexe le rôle de la Présidence française vers la conclusion d'un accord à la hauteur du défi climatique à long terme, c'est l'écart entre l'ambition des Etats et les évaluations scientifiques des réductions nécessaires qui continue à se creuser.
