lundi 28 mars 2011

REJETS DE SÉDIMENTS : ATTENTION À NOS CÔTES

Une enquête publique a eu lieu sur le territoire entre autre de Lion-sur-Mer qui concerne un projet de déplacement du lieu de rejet des sédiments de dragage du Grand Port Maritime de Rouen (c’est-à-dire dans l’estuaire de la Seine).
Ce projet nous concerne puisque ces sédiments mis en suspension ne sont pas exempts de pollutions diverses et pourraient revenir sur notre côte via les différents courants marins.
Lion-environnement au vu de certains documents et de l’enquête préalable présentée a écrit sur le registre un avis défavorable.
Mais on peut se poser la question de savoir si les avis déclarés lors de cette enquête souvent dans le même sens négatif (notamment par les municipalités concernées) sont d’un quelconque poids face aux enjeux économiques considérables, puisque le commissaire-enquêteur a rendu un avis favorable.
Pourtant en baie de St Brieuc les sédiments sont déposés à terre, il faut dire que les volumes dragués là-bas sont très inférieurs à ceux de la baie de Seine. Un autre solution serait de les larguer plus loin en mer, mais le coût de cette solution est jugé inenvisageable par les responsables du port.
Un collectif de dix-huit associations concernées s’est constitué, l’enquête sera peut-être refaite, une occasion de nous mobiliser pour mettre en avant la nécessité du respect de l’environnement, des autres activités humaines (pêche et tourisme) et de la santé.

Projets de restructuration du centre bourg

En application du PLU (Plan Local d’Urbanisme) adopté en 2009, la Municipalité procède maintenant à l’étude des aménagements à prévoir au cours des prochaines années sur le territoire de la commune de Lion sur Mer. Il s’agit plus précisément du «centre bourg» qui comprend des zones assez bien délimitées : l’ilôt Marcotte, la place du 41ème commando (esplanade devant la Mairie) et la place du 18 juin attenante à la salle Trianon sur le front de mer.
Selon les procédures en usage le Conseil Municipal s’occupe pour le moment de définir un cadre général à partir duquel il pourra le moment venu lancer des études d’avant-projet en fonction des travaux à entreprendre. Et pour cette «étude de définition», la Mairie a choisi de prendre conseil auprès de trois cabinets d’architectes qui ont été mis en concurrence pour présenter des esquisses relativement détaillées. Un rapport en a été donné au cours d’une réunion d’information ouverte au public, et les esquisses proposées restent exposées jusqu’au 31 mars dans la salle du conseil de la Mairie avec un cahier disponible pour noter les avis.
L’ensemble est intéressant tant pour la qualité du travail fourni que pour la diversité des solutions proposées. Cependant les architectes consultés se sont parfois un peu trompé d’échelle, en envisageant par exemple un hôtel de luxe pour les touristes ou la construction de nouveaux immeubles peu compatibles avec l’esprit du PLU actuel ; et ils n’ont pas pris toute la mesure de certains facteurs comme l’exposition du front de mer au vent du nord.
Le projet n°3 est le seul à avoir mené une analyse pertinente du bâti existant, et certains détails proposés paraissent assez judicieux : en particulier la rue Edmond Bellin trouverait sa véritable identité, à peu de frais et en supprimant le «mobilier urbain» critiqué à juste titre ; et en dépit de certaines réserves la promenade du front de mer pourrait gagner en agrément avec une sur-largeur assez facile à construire qui déborderait sur la plage dans le prolongement de la place du 18 juin.
Plusieurs questions ont été évoquées au cours de la réunion publique, qui ne sont pas explicitées sur les planches présentées à l’exposition. Ainsi la réhabilitation de la rue Edmond Bellin doit être considérée comme une priorité, sans oublier l’agrément et la sécurité des piétons au carrefour qui la sépare de la place de l’église. Cela pose le problème plus général de la circulation dans le village, avec la difficulté inhérente à la co-existence des piétons, des voitures et des autocars occasionnels. Et si tout le monde s’accorde pour dire qu’il faut aménager des places de parking, le sujet n’a pas été examiné en détail.
Bref il reste encore du travail à faire car la règle du jeu ne consiste pas à prendre telle quelle l’une ou l’autre des trois esquisses présentées, mais à faire des prélèvements dans ce laboratoire d’idées et arriver à une synthèse qui prenne aussi en compte une évolution réaliste de la situation actuelle avec les critères d’environnement qui nous sont propres.
En conclusion, les lecteurs de cette gazette sont invités, s’ils ne l’ont pas déjà fait, à visiter l’exposition qui se tient à la Mairie, et à transmettre leurs remarques  à l’Association Lion-Environnement qui, nous l’espérons, aura voix au chapitre auprès du comité de pilotage animé prochainement par la municipalité. En effet c’est le moment de donner notre avis sans attendre de voir arriver des solutions toutes faites, car pour reprendre la formule de Sénèque « Il n’y a point de vent favorable pour celui qui ne sait où il va ». Et s’il est toujours difficile d’anticiper, l’enjeu est ici de savoir ce que nous voulons que Lion sur mer soit dans vingt ans.

INFORMATION DU GROUPE DECHETS ET JARDINAGE

LE COMPOST


Qu’est ce que le compostage individuel ?
Le compostage est la transformation des matières organiques avec la complicité de divers organismes vivants depuis la bactérie et le champignon jusqu’aux vers de terre et aux insectes. Le compost ainsi obtenu est comparable à l’humus des forêts.

Quels sont les intérêts du compostage ?
Le compostage individuel permet d’obtenir un amendement gratuit, naturel et respectueux de l’environnement qui enrichira la terre de votre jardin. De plus, en diminuant la quantité de déchets à transporter et à éliminer par la collectivité, vous participez à la protection de l’environnement et à une gestion intelligente des déchets ménagers.

Le compostage à domicile :
Certains déchets organiques de la maison et du jardin permettent d’obtenir un compost pour ses propres besoins en jardinage. Vous pouvez fabriquer votre composteur à partir de palette de bois que vous assemblez. Il n’y a besoin que de quatre cotés, le dessus étant ouvert. Pour les bricoleurs avertis, le coté avant peut s’ouvrir avec des gonds, afin de retourner le compost plus aisément. Lorsque les pluies sont très abondantes, le compost peut être couvert par des bâches pour éviter le lessivage du compost par la pluie. Cette structure a un certain esthétisme, permet un gain de place, protège des animaux indésirables. 
Il peut être implanté près de la maison, pour faciliter les dépôts de déchets compostables de cuisine, avec un chemin en dur (pour éviter d’avoir à marcher dans la terre ou sur l’herbe).

Mise en place du composteur :
Installez votre composteur dans un espace à l’air libre, un peu ombragé, au sol horizontal et surtout directement en contact avec la terre pour permettre aux insectes et aux vers de terre de remonter dans le tas de compost..

Mélangez et alternez :
Les déchets de cuisine et de jardin, les déchets secs et humides, les déchets fins et grossiers :
* Les déchets bruns : Gazon sec, marc de café, thé, cendres, sciures, aiguilles de pin, cartons légers, pailles, feuilles mortes …
* Les déchets verts : épluchures de légumes et de fruits, tonte fraiche, fleurs fanées, algues, orties, fougères, coquilles, fruits secs, tailles de branches broyées, plumes, poils, cheveux…
* Portez une attention particulière à la pelouse : mélangez-la au reste, évitez les couches de plus de 15 cm. Eventuellement, stockez-la 2 jours au préalable.
* Evitez les couches homogènes trop épaisses.
* Broyez ou coupez les branchages et les déchets grossiers pour faciliter le compostage.
* Alternez 20 cm de déchets végétaux et 5 à 10 cm de terre de jardin.
Dans son fonctionnement normal, le compost est chaud (30° à 50°C au cœur).

Le brassage
Les orties, les algues et les pissenlits sont d’excellents déchets pour votre composteur, car ce sont des activateurs naturels à la fermentation. Ils activent la décomposition, apportant de l’azote et du fer. Les fougères amènent des sels minéraux et du potassium. Retourner le compost au moins une fois par mois.

L’arrosage
Si le compost est trop sec, l’été principalement, arrosez pour stimuler la décomposition. Vous pouvez vider l’eau de rinçage de votre eau dans le composteur. Si au contraire le compost est trop humide, ajoutez des déchets secs (feuille, paille...)

A éviter :
* les feuilles de rhubarbe, les avocats, les fruits acides (citrons, oranges, pamplemousse…).
* Les coquillages, les os, les huiles végétales, les produits laitiers, les graisses alimentaires en grande quantité ;
* Les gros branchages (+ de 2 cm de diamètre), les résineux (thuyas, cyprès...), les mauvaises herbes avec graines, les plantes et fruits malades, les végétaux traités ;
* Le bois de palettes, contre-plaqué, les produits phytosanitaires, le gravier, le sable, la litière pour chat, toutes matières plastiques.


La maturité du compost. 

3-6 MOIS : LE PAILLIS : Ce compost, encore grossier, peut être utilisé pour pailler des plantes vivaces, arbres et arbustes (3 à 5 kg/m2). Cette pratique protège la terre contre la sécheresse et limite les mauvaises herbes.

7-9 MOIS : LE MULCHING
Ce compost, de structure moyenne, peut être répandu en automne à la surface du sol et laissé à l’air libre (de 2 à 8 kg/m2), puis enfoui au printemps après maturation.

10-12 MOIS : L’AMENDEMENT
Ce compost mature, de structure fine, contient de nombreux éléments nutritifs. Mélangé à la terre du jardin, il améliorera sa qualité et enrichira les plantations en pots. Ne jamais utiliser le compost pur (pas + de 50% de compost, pour éviter les risques de brûlure de racines).

Vous pouvez tamiser votre compost sur un grillage pour l’affiner. Remettez les déchets non complètement dégradés dans le composteur.